| Niveau(x) | 6ème |
|---|---|
| Interdisciplinarité | Information-documentation, Français |
| Durée | 1 h. |
| Notion(s) | Page de résultats Moteur de recherche |
|---|---|
| Savoirs pratiques | Savoir repérer, parmi les résultats, les pages web pertinentes. |
| Savoirs théoriques |
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| Savoirs normatifs | Savoir différer l'accès à une ressource d'information pour l'appréhender avec du recul. |
| Évaluation | formative |
| Scénario | La rencontre prochaine avec un auteur sert de prétexte à l'étude guidée d'une page de résultats d'un moteur de recherche. Cette page est obtenue à partir d'une requête sur le nom de cet auteur. |
|---|---|
| Méthode(s) pédagogique(s) | active : observation |
| Descriptif |
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| Démarche | inductive |
|---|---|
| Tâche | Étudier une page de résultats pour apprendre à sélectionner des pages web pertinentes. |
| Matériau(x) | Capture d'écran d'une page de résultats |
| Fiche(s) élève(s) | Fiche guide comprenant un questionnaire et le matériau (une capture d'écran) |
Proposition pédagogique simple et originale pour attirer l'attention des élèves sur l'existence de cette étape souvent inaperçue qu'est l'examen de la page de résultats. Pour des élèves plus grands, cet examen peut déboucher sur la mise en question du fonctionnement d'un moteur de recherche et la découverte de l'indexation automatique. Mais pour ces élèves arrivant en 6ème, le cours limite ses objectifs à la (re)connaissance de cet objet qu'est la page de résultats.
On remarquera à ce propos que l'étude d'un objet informationnel numérique est positionné en début d'année (octobre), rompant avec les habitudes des formations initiales. Ce cours permet ainsi de faire un lien avec les pratiques domestiques des élèves.
La première notion visée, “page de résultats”, se construit au travers du repérage d'une partie de son contenu. Les élèves doivent en effet pouvoir identifier et nommer “titre de la page”, “adresse URL” et “résumé” ou “extrait”. Mais on ne sait pas, à partir de la fiche, si cette notion est définie en dehors de ces composants, en soi, et par le lien qu'elle tisse entre la requête et la page et avec le fonctionnement du moteur. Une formulation accessible au début du niveau 6ème est-elle prévue ? La structuration d'une notion ne peut en effet se consolider que par la verbalisation d'un énoncé articulant entre eux les différents concepts qui caractérisent cette notion. Une réédition ou une réappropriation de cette séance gagnerait à mener à bien ce travail de formulation. Elle s'insèrerait ici tout naturellement dans la phase 4 (structuration) et dans la phase finale 7 (institutionnalisation), en rappel des acquis de la séance.
Une autre notion se construit progressivement au cours de cette situation, la « pertinence ». Elle est trop peu mise en valeur par l'auteure à notre goût puisqu'elle n'apparaît pas dans la liste des objectifs (ceux-ci nous semblent par ailleurs très bien formulés). Elle est présente sous la forme de l' « intérêt » que peuvent avoir les pages web au regard de la requête posée. Sans doute a-t-on voulu ne pas surajouter à cette seule séance, déjà riche en vocabulaire nouveau, tout en préparant le travail d'une séance ultérieure. D'ailleurs, la précision apportée en marge au sujet du passage entre la raison de l'élève (subjectivité) et le critère (objectivité) montre assez bien la stratégie didactique de cet enseignante. Témoin encore ce choix du mot « site » plutôt que « page » explicité dans le bilan de la séance. Il nous est ainsi rappelé que la construction des savoirs se fait graduellement, et qu'il faut faire preuve de patience !
L'activité pédagogique, bien encadrée, est scindée en deux parties, l'une accompagnée, l'autre plus autonome. Elle applique une méthode active, par observation : les élèves, confrontés à un matériau qui fait partie de leur expérience d'internautes, sont invités à en extraire des invariants (partie 1, n°1 à 4) et à émettre des critères de choix et de rejet (partie 2, n°5 à 7).
La première partie suit le schéma suivant :
La seconde partie fait précéder ce schéma d'une phase de réalisation (activité 2) qui va fournir le matériau nécessaire à l'analyse :
Ce cheminement vers la conceptualisation se réalise à partir d'**une démarche inductive**, à partir des découvertes et des réactions des élèves, donc a posteriori. Pas d'application ici qui suivrait une exposition des savoirs conduite par l'enseignant, mais bien le contraire.
La forme de la fiche, notamment la partie « Déroulement » retient également toute notre attention. Elle laisse la place à l'exposé des consignes ; permet la différenciation entre le matériau (ce sur quoi porte la réflexion) et l'outil (ce qui aide à la réflexion) et ouvre, en dernière colonne, à la possibilité d'anticiper les difficultés des élèves et de prévoir des solutions.
Notons également la présence d'un bilan de la séance, qui fournit des indications sur la conduite de la séance et sur la réception qu'en ont fait les élèves.
Une séance originale qui propose de didactiser un objet informationnel somme toute très banal et passant inaperçu des élèves pour cette raison. Si le moteur de recherche échappe à la conscience du fait de sa quasi invisibilité ( bots, algorithmes, index, serveurs, Googleplex, modèle économique, etc.), il ne nous reste en effet plus que les pages de requête et de résultat pour travailler à le rendre réel aux yeux des élèves.
L'autre intérêt de cette proposition pédagogique est d'attirer l'attention sur le fait que ces apprentissages peuvent commencer dès le niveau 6ème, et même en début d'année, à condition de sélectionner des objectifs adaptés. Au plus près des pratiques informelles des élèves, cette stratégie didactique a de quoi interroger les progressions classiques héritées de l'ancienne « IRD ».
Page de résultats d'un moteur de recherche. Wikipédia, 2013
Le Dem Agnès. Lire et analyser une page de résultats d'un moteur de recherche. Académie de Nantes, 2013