Niveau(x) | 3ème |
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Interdisciplinarité | Information-documentation, Sciences de la vie et de la terre |
Durée | 4 séances en 3 h. |
Notion(s) | Source Crédibilité de l'information Source : typologie Autorité informationnelle |
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Savoirs pratiques |
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Savoirs théoriques |
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Savoirs normatifs |
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Évaluation | sans |
Scénario | Pour rendre compte de controverses socio-scientifiques, les élèves examinent quatre sites contradictoires et font ressortir des points de vue relatifs à des autorités énonciatives distinctes. |
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Méthode(s) pédagogique(s) | interrogative : dirigé |
Descriptif | Séance 1
Séance 2 :
Séance 3 :
Séance 4 :
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Outil(s) didactique(s) | Supports du cours :
Liens vers des ressources pour l’enseignant :
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Démarche | déductive |
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Tâche | Analyser les arguments proposés dans quatre ressources contradictoires sur un thème scientifique controversé afin de situer les différents points de vue et de présenter un état de la question. |
Matériau(x) | Quatre sites sélectionnés par l’enseignant disciplinaire |
Production | Plusieurs fiches renseignées |
Fiche(s) élève(s) | Grilles d’analyse guidée :
Fiche de présentation des résultats (graphe. S. 3) |
Même s'il s'agit là davantage d'un compte-rendu précis de séquence plutôt qu'une fiche pédagogique aisément lisible et reproductible, ce sont de précieux exemples qui sont mis à notre disposition : l'intention même de la séance, des fiches d'activité originales (avec leur corrigé!), un bilan très utile et de nombreuses ressources pour contextualiser le propos et dynamiser la réflexion didactique.
Cette proposition pédagogique a le courage d’aborder, en plus de la notion de source, celle plus difficile d’ autorité énonciative, qui est le premier des quatre vecteurs de l’autorité informationnelle définie par Evelyne Broudoux. La typologie des acteurs proposée (grille de la séance 2) peut tout aussi bien renvoyer à une typologie des sources (institutionnelle, économique, associative, personnelle). Le fait d’articuler ces acteurs-sources et leur intention de communication (informer, s’exprimer, persuader, vendre) amène, selon nous, à mobiliser la notion de véridicité de la source, ce principe selon lequel toute source énonciative renferme un discours reflétant ses intérêts et qui est destiné à influencer son destinataire.
Dans ce cours, les élèves n’ont pas à construire la notion d’autorité énonciative par eux-mêmes mais à l’appliquer en tant que grille de lecture proposée par l’enseignante. S'appuyant sur des interactions guidées, la méthode suivie appartient au genre interrogatif dirigé.
Si ce travail devait être prolongé, il serait intéressant de tester une autre approche qui consisterait à faire construire la notion de manière inductive, en la faisant émerger, par exemple de la confrontation de ressources. Le point d’articulation serait alors de faire réfléchir sur la relation entre les intérêts de la source et son discours au travers de sa communication.
Le point délicat de toute séance de ce type est bien sûr de faire passer l’élève de ce qu’il retient de l’observation de cas particuliers à l’élaboration d’une abstraction afin de construire un principe général. Le graphe (pour / contre) présenté en séance 3, qui est une excellente idée, représente un premier pont entre ces deux points. Il permet aux élèves de synthétiser les données qu’ils ont recueillies au travers de leurs diverses analyses. Ils peuvent ainsi dépasser l’a priori pour entrer dans la complexité des points de vue dictés par des intérêts particuliers. Mais comment rebondir de ce qui semble constituer la finalité de cette tâche et qui est de faire un état des lieux de la controverse, vers la consolidation des notions visées par l'activité, qui sont la source et l'autorité (énonciative) ?
Il faudrait sans doute prévoir un moment pour aider les élèves à généraliser ces observations en un principe abstrait et ce, par le biais d'une structuration verbalisée par l'élève : alors, comment pourrait-on définir ce qu'est une source, et notamment au travers de son autorité ? La notion didactique de « niveau de formulation », cet énoncé langagier que l’élève doit parvenir à verbaliser de lui-même à la fin de la séquence, est utile dans ce processus de construction de l'abstraction.
Ressource didactique
Ressource scientifique
Mulot Hélène. La cartographie des sources au service de l'étude de sujets de controverses. OdysseedLN, 2013