Niveau(x) | 6ème |
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Durée | 1 h. |
Notion(s) | Qualité de l'information Info-pollution Crédibilité de l'information |
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Savoirs pratiques | Savoir rechercher de l’information en ligne. |
Savoirs théoriques | Connaître un critère de qualité de l’information : la fiabilité. |
Savoirs normatifs | Adopter une attitude critique vis-à-vis d’informations diffusées sur le web. |
Évaluation | sans |
Scénario | Les élèves se répartissent les recherches d’information afin de valider un document qui ressemble fort à un canular : une vidéo montrant un aigle enlevant un bébé. Ils mutualisent leurs informations à l’aide d’un outil d’écriture collaborative. |
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Méthode(s) pédagogique(s) | active : investigation |
Descriptif |
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Démarche | dialectique |
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Tâche | Rechercher des informations en ligne pour vérifier la fiabilité d’une information. |
Matériau(x) | Un document vidéo |
Production | Un document de décryptage d’une information-canular |
Fiche(s) élève(s) | Exemple de production d’élèves |
Cette séance pourrait être apparentée à la mise en place d’une situation-problème puisque les élèves semblent avoir été confrontés à une question ouverte et avoir dû trouver par eux-mêmes les stratégies et les éléments nécessaires à forger une réponse. Mais il faudrait pour cela qu’à la phase 2, les pistes d’investigation présentées dans la fiche soient produites par les groupes d’élèves… plutôt que par le professeur. On conçoit cependant très bien que, pour ce niveau 6ème et dans le temps imparti, le professeur ait à guider plus ou moins fortement. De ce fait, la méthode s’apparente sans doute davantage à ce qui est appelé « démarche d’investigation » dans les disciplines scientifiques et technologiques du cycle central.
Un temps est prévu (8 mn), sous l'intitulé « débriefing et mise en commun » pour faire le bilan du travail des élèves. L'enseignant en profite pour « leur faire prendre conscience de la « viralité » d’une information montée de toute pièce et [les faire] réfléchir à la manière dont on peut adopter un regard critique face à ce type de contenu ». Mais comment aide-t-on les élèves à s'approprier véritablement ces éléments de synthèse et à accéder à un niveau suffisant d'abstraction pour être en mesure de transférer ces notions dans une autre situation ? Là encore, il nous semble qu'il faudrait donner le temps à chaque élève de verbaliser un énoncé, sous quelque forme que ce soit (texte, carte ou schéma), qui facilite cette structuration. Un niveau de formulation pourrait être prévu par l'enseignant au moment où celui-ci réfléchit à l'identification des objectifs d'apprentissage.
Il resterait également à penser une modalité d’évaluation des apprentissages. Outre la production d'un énoncé traduisant le niveau de formulation atteint par l'élève pour cette ou ces notions (viralité, distance critique), il pourrait être envisagé de présenter à la classe un autre canular et de leur demander de produire une courte analyse mobilisant les outils intellectuels susceptibles d'avoir été construits dans la séance.
L’utilisation d’un outil d’écriture collaboratif est également à remarquer, tant elle est pertinente ici, puisque les groupes ont à réunir leurs faisceaux de preuves et d’arguments. Par contre, quelles consignes d’écriture et de prise de notes sont-elles données aux élèves ? Doivent-ils joindre des éléments de référencement bibliographique pour rendre compte des sources utilisées ? Une réappropriation de cette séance devrait se pencher sur ces consignes de travail.
Hérédia Raphaël. Une chasse au canular collaborative. 2013.