| Niveau(x) | 4ème |
|---|---|
| Durée | 2 h. |
| Notion(s) | Image Information Type de document Information journalistique |
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| Savoirs pratiques | Savoir lire et décrire une photographie (de presse). |
| Savoirs théoriques | Comprendre qu’une image est un type de document et qu’à ce titre, elle contient des informations. |
| Évaluation | formative, autoévaluation |
| Scénario | Afin de pouvoir « raconter une photographie de presse » sous forme d’un enregistrement sonore ( podcast ), les élèves sont guidés dans l’analyse de l’image, progressant des premières impressions ressenties à l’identification du point de vue du photographe. |
|---|---|
| Méthode(s) pédagogique(s) | expositive : procédural |
| Descriptif | Séance 1 :
Séance 2 :
|
| Outil(s) didactique(s) | Liens vers des documents de synthèses de l’analyse sémiologique de l’image |
| Tâche | Produire un commentaire structuré, destiné à être enregistré et publié ( podcast ), d’une photographie de presse. |
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| Matériau(x) | Photographie de presse |
| Production | Un podcast |
| Fiche(s) élève(s) | Fiche d’analyse guidée |
Séance pédagogique proposée par une spécialiste de la radio associative et en milieu scolaire. Cette enseignante offre un projet motivant à cette classe de 4ème en lui donnant la possibilité de diffuser par podcast, sur l’audioblog d’ Arte, le fruit d’un travail d’analyse de photographies de presse.
En aménageant une progression dans l’analyse, depuis le recueil des impressions personnelles (subjectivité) jusqu’à l’identification du point de vue du photographe, sans oublier la dimension technique de la prise de vue (objectivité), l’enseignante permet aux élèves de s’approprier l’image et de s’en distancer pour en faire un objet d’étude.
Le bilan de cette séance, publié dans Cactus acide, a l’intérêt de présenter le travail de réflexion pédagogique effectué en amont par l’enseignante.
Dans ce bilan, l'enseignante explique qu’elle s’est appuyée sur des apports théoriques provenant de la sémiologie pour structurer cette analyse. Elle livre à cette occasion des liens utiles. Pour autant, elle ne semble pas les avoir transposés ni dans les objectifs ni dans la tâche proposée aux élèves, se défendant d'utiliser ces termes compliqués en classe.La tâche, que nous découvrons principalement au travers de la fiche d’analyse guidée livrée en annexe, ne tient en effet pas compte de la structure « référent / signifié / signifiant ».
L’activité est explicitement orientée vers la finalisation (produire un document pour le diffuser) plutôt que vers la didactisation (construire une connaissance à partir d’une réalisation), plutôt vers un faire (produire) et un faire savoir (communiquer) que vers un savoir (comprendre).
Il nous semble qu’à partir de ce projet, certaines notions pourraient être travaillées, et pas seulement en provenance de la sémiologie. Le tableau n°1 de la fiche de l’élève se prête ainsi tout à fait à une vision info-documentaire puisqu’il propose de relever de l’information à partir des 5 W. Ce serait l’occasion de faire prendre conscience que toute image est d’abord un document – il combine information, support, source et structuration de l’information - et que différents types d’information peuvent y être repérés (journalistique, documentaire, fictionnelle). L’information pourrait être également analysée au regard du cadre signifié/signifiant/référent pour y rechercher le projet de son auteur. La partie technique (cadrage, angle de prise de vue, plan) ressortirait quant à elle de la notion de production de l’information.
Les activités d’analyse de l’image, dans le cadre de l’EAM ou de l’HDA, par exemple, peuvent être traitées sous l’angle spécifique de l’information-documentation. N’oublions pas que l’image est un type de document, analogique, et que, comme tel, elle contient et structure de l’information dans un but particulier. A ce titre, elle devrait intégrer de manière beaucoup plus fréquente les activités de traitement de l’information et contribuer à construire la notion d’information (type et forme).
Les objectifs de la séance tiennent principalement dans les trois verbes « lire, dire, écrire » qui renvoient davantage à des compétences transversales de communication qu’à des savoirs info-documentaires spécifiques au sens disciplinaire. Ces capacités sont, dans le bilan de la séance, répartis en compétences médiatiques et compétences informationnelles.
L’auteure confie par ailleurs que l’activité s’appuie principalement sur les pré-acquis de l’atelier cinéma-audiovisuel et sur quelques déclinaisons de quatre compétences intégratives du Socle commun.
Voir ci-dessus nos propositions en termes de savoirs pratiques et de savoirs théoriques susceptibles d'être visés par cette séance dans un contexte d'apprentissage info-documentaire.
La méthode utilisée est donc orientée vers l'acquisition d'une méthodologie de l'analyse de l'image. De type procédural, puisque ne revendiquant pas la construction de notions, la méthode nous paraît être expositive. En effet, si la séance n'est pas introduite par un moment déclaratif au sens strict du terme, elle s'ouvre néanmoins par une « explication de la séquence » et une « lecture de la fiche-outil en 2 pages séparées ». La tâche est donc bien précédée d'un moment d'exposition des savoirs et des savoir faire propres à conduire l'activité qui apparaît dès lors comme une application. Cette fiche élève, intitulée « Je lis une photographie de presse », avec ses quatre tableaux à renseigner, met bien en évidence les pré-supposés conceptuels et méthodologiques nécessaires à l'effectuation de la tâche.
Si l'évaluation n'est pas évoquée dans la fiche pédagogique, elle l'est en revanche à la fin du bilan, mais reste plutôt imprécise quant à son type et à ses modalités.
Une première évaluation consiste, pour les élèves, à « sélectionner le meilleur podcast pour chacune des photographies ». Les podcats choisis ont été valorisés par une diffusion sur l’audioblog d’Arte Radio. Il s'agit là d'une auto-évaluation du groupe classe qui a dû, mais cela n'est pas précisé, s'accorder sur un certain nombre de critères.
Une seconde évaluation est réalisée par l'enseignante à partir d'item tirés du référentiel du Socle commun. Comme à chaque fois que l'on se réfère à cet outil généraliste, les critères obtenus s'avèrent peu adaptés et souvent non vérifiables. C'est le cas ici de « mobiliser ses connaissances pour donner du sens à l’actualité » (un savoir pratique, ou procédural), de « fonctionnement et rôle de différents médias » (un savoir théorique, ou déclaratif) ou encore de « s’intégrer et coopérer dans un projet collectif » (un savoir éthique, ou attitude). A chaque fois, comment fait-on pour mesurer avec précision les acquis décrits ? Sans spécifications sur les modalités de cette dernière évaluation, on peut penser qu'il s'agit dans ce cas d'une évaluation formative critériée.
Ressources scientifiques
La présentation de la séance :
Bousquet Aline. Raconter une photo de presse. Podcasts et pédago, 2013
Le bilan de la séance :
Bousquet Aline. Lire, écrire et dire une photo de presse : identification et discours. Cactus acide, 2013